Living and inhabiting poetically

Poetic architecture, the recollection of life :

The body without the mysterious breath of life that animates it is only a corpse.

But the original fire that animates it must remain small for life to be.

Likewise the world deprived of its poetry is only dust and an infinite thing, a living body without a spirit, a biological or metallic robot reading the instructions for its life with a dull voice, a thing that thinks things and remains a thing.

But poetry and the original dream that clothes it must remain humble on the edge of the unspoken in order to let the world discover itself as the virgin undresses herself to discover herself together with the promised lover.

To live poetically is to live and build a world where everything around us is dressed in magic and dreams.

  It is to feel that life is a tale that nature tells us, whispering to our senses the unspeakable of the world and its essence.

It is to live in confidence, without cutting ourselves off from the nature of hope, to see beneath the bait of appearances.

It is to feel like an eternal newborn in one's arms, whispering at the threshold of every birth of every moment.

To live with the hot and the cold, the pain and the joy, the pain and the pleasure, the fatigue and the strength, the loss and the reunion, the life with its death, everything that makes up its world.

All these sensations that she brings to us, in the love that we learn to discern little by little under its multiple appearances, without denying or cursing any of them, without leaving anything outside of oneself to embrace the totality of what each life is in truth in itself, despite each of its uniqueness. 

To merge into (it-him) is not to disappear or to lose oneself, it is to find oneself unique as one's true living nature within the infinity of one's other unknowable unities. 

Only the multiple allows each uniqueness to exist, which is why discovering oneself is to strip oneself of one's beliefs, to accept difference, to love beyond interests and necessities, to understand that one cannot understand everything, to find one's way, the meaning signified by the senses, to follow one's thread of light in the darkness that cradles us with its magic, the umbilical cord that connects us to the universe of all, in one's womb-spirit.

Vivre et habiter

poétiquement

Architecture poétique, le recueillement de la vie :

    Le corps sans le mystérieux souffle de vie qui l’anime n’est qu’un cadavre.

Mais Le feu originel qui l'anime doit rester petit pour que soit la vie.

  De même le monde privé de sa poésie n’est que poussière et chose à l’infini, corps vivant sans esprit, robot biologique ou métallique lisant d'une voix morne le mode d'emploi de sa vie, chose qui pense les choses et reste chose.

  Mais la poésie et le songe originel qui l'habille doit rester humble à la lisière des non dits pour laisser le monde se découvrir comme la vierge se dénude pour se découvrir ensemble avec l’amant promis.

  Vivre poétiquement c’est vivre et construire un monde ou tout ce qui nous entoure est habillé de magie et songe.

  C’est sentir que la vie est un conte que la nature nous raconte, susurrant à nos sens l’indicible du monde et son essence.

C’est vivre en confiance, sans se couper de la nature de l'espérance, voir sous l'appât des apparences.

  C'est se sentir comme un éternel nouveau né dans ses bras qui murmure au seuil de chaque naissance de chaque instant.

  Vivre avec le chaud et le froid, la peine et la joie, la douleur et le plaisir, la fatigue et la force, la perte et les retrouvailles, la vie avec sa mort, tout ce qui fait son monde.

  Toute ses sensations qu’elle nous apporte, dans l’amour qu'on apprend à discerner peu à peu sous ses multiples apparences, sans en nier ou maudire aucune, sans ne rien laisser hors de soi pour embrasser la totalité de ce que chaque vie est en vérité en soi, malgré chacune de ses unicités. 

  Se fondre en (elle-lui) ce n’est pas disparaitre ou se perdre, c’est se retrouver unique comme sa vrai nature vivante au sein de l’infinité de ses autres inconnaissables unicités. 

  Seule le multiple permet à chaque unicité d’exister, c'est pourquoi se découvrir c'est se dénuder de ses croyances, c'est accepter la difference, aimer par delà les interêts et nécessités,

  C'est comprendre qu'on ne peut pas tout comprendre, c'est trouver sa voie, le sens signifié par les sens, suivre son fil de lumière dans l'obscurité qui nous berce de ses magies, cordon ombilical qui nous relie à l'univers de tous, en son ventre-esprit.

When I speak of poetry, it is not the poetry that is written in books or literary circles, I am speaking of the poetry of nature, 

its thousand senses that connect us to each other in the web of our senses, 

its infinite delicate details woven by silences, 

its subtle connivances, 

its winks of coincidence, 

its mysterious destinies that fortunately we had not thought of, 

its unexpected crossroads where we find ourselves breaking the seal of forgetfulness that would have made us enemies,

the invisible arms of every coexistence that supports us despite our ignorance,

her own way of writing to us without ever locking us into a tale and opening us up to other worlds, always with an infinite love that may sometimes seem cruel but is the call of our freedom, the offering of our secret essence of truth, 

our part of the divinity, 

that which does not forget, 

that which remembers every path of its light, 

That which takes the hand of each of its rays which unite the mysterious centre of the beyond with the immeasurable multiplicity of its appearances, 

of each of its children of consciousness who have gone on a journey into other consciousnesses to recognise and smile at each other,

of each of his glances in his inner eyes from which finally flows the water of the source of joys, 

From each of its angels in the subtle shadow of each presence.

The further life moves away from its natural origin, the more it forgets and becomes something that comes alive with only the appearance of life.

Little by little it locks itself into an infernal mechanism where everything is self-interested, consciousness a slave to its programmed thoughts.

Believing without discernment, she becomes alone in a world threatening with the menace she herself has created by her unacknowledged fears, by the exile of part of her senses to protect herself from the awareness of her acts, each time more stupid and deprived of the values of life.

  The inner walls she has built become outer walls where she collides without understanding their origin and meaning, and then there she is, judging, accusing and threatening in her turn, nourishing a world condemned to disappear, having no reason to exist other than its sad survival which is already no longer life.

The divine poetry that inhabits everything is dying, escaping from this body that has become a thinking machine deprived of its consciousness.

But his angel watches over his eternal poetry.

Quand je parle de poésie ce n'est pas celle qui s'écrit dans les livres ou les milieux littéraires, je parle de la poésie de la nature, 

ses milles sens qui nous relient les uns aux autres dans la toile de nos sens, 

ses infinies délicats détails tissés par les silences, 

ses subtiles connivences, 

ses clins d'oeil de coincidences, 

ses destins mystérieux auxquels heureusement on n'avait pas pensé, 

ses croisés de chemins inattendus où l'on se retrouve brisant le sceau des oublis qui aurait voulu nous rendre ennemi,

les bras invisibles de chaque coexistence qui se soutienne malgré nos ignorances,

sa façons toute à elle de nous écrire sans jamais nous enfermer dans un conte et de venir nous ouvrir sur les autres mondes, toujours avec un infini amour qui parfois peut sembler cruel mais qui est l'appel de notre liberté l'offrande de notre secrete essence de vérité, 

notre part de la divinité, 

ce qui n'oubli pas, 

ce qui se souvient de chaque chemin de sa lumière, 

Ce qui prend la main de chacun de ses rayons qui unissent le mystérieux centre de l'au delà de tout avec l'incommensurable multiplicité de ses apparences, 

de chacun de ses enfants de conscience parti en voyage dans les autres consciences pour s'y reconnaitre et se sourire,

de chacun de ses regards dans ses yeux intérieur d'où s'écoule finalement l'eau de la source des joies, 

De chacun de ses anges dans l'ombre subtile de chaque presence.

Plus la vie s'éloigne de son origine naturelle et plus elle oubli et devient chose qui s'anime avec seulement l'apparence de la vie.

Peu à peu elle s'enferme dans une mécanique infernale où tout est intéressé, conscience esclave de ses pensées programmées.

Croyant sans discernement, elle devient seule dans un monde menaçant de la menace qu'elle a elle même engendré par ses peurs non reconnues, par l'exil d'une parti de ses sens pour se protéger de la conscience de ses actes chaque fois plus stupide et privé des valeurs de vies.

  Les murs intérieures qu'elle a édifié deviennent des murs extérieurs où elle se heurte sans en comprendre l'origine et le sens, et puis la voilà qui juge, accuse et menace à son tour nourrissant en elle un monde condamné à disparaitre n'ayant plus raison d'être autre que sa triste survie qui n'est déjà .plus la vie.

La poésie divine qui habite toute chose se meurt, s'échappe  de ce corps devenu machine qui pense privé de sa conscience.

Mais son ange veille à sa poésie éternelle.