El sillencina

En salvaleon, Badajoz, Extremadura, Espagne

17/04/2017

 

Un banc creusé dans le tronc d'un vieil Encina mort.

(note: Encina : Chêne à feuilles pérennes élément central des paysages de "dehesa" de la province d'extremadura.)

 

Mise en place d'un passage couvert autour du "Chozo" en utilisant des rondins de récupération, avec des attaches de fils de fer, sous couverture par des feuilles de palmier recouvert d'un mélange de chaux-terre-sable-paille.

 

 


  

 


Le guerrier de l'amour

et

la blessure partagée

 

 

 

  Quand deux peaux s'unissent

l'ailleurs n'existe pas

pour y jeter sa culpabilité

de l'intérieur à l'intérieur

la blessure est mutuelle

et ce qui fait mal, fait mal

des deux cotés de la victoire.

et ce qui est bon l'est aussi

des deux cotés de la conquête.

 

  Deux poitrines unies

songent et respirent en cœur

et le chuchotement ou le cri de chacun

résonne comme la propre voix d'un autre soi-même.

 

  Qui tue, se tuera,

qui aime,s'aimera

la douleur ou la joie

ayant perdu leur maître

sont alors à l'univers de ce que nous sommes ensemble

ce monde qui unit les âmes en son lit d'amour et de destin.

 

  Que dire quand ce que tu dis est un autre dit de toi même?

que faire quand ce que tu fais est un autre fait de toi même?

 

L'amour qui nous uni fera que ce qui est dit ou fait

sera teinté d'un signifié divin

par delà ce que nous croyions êtres

et par ce sentier tortueux

marchant chacun se croyant seul

rayon de lumière perdu de retour à cet autre manqué

se croiserons en leurs inconcevables destins

où trouver enfin ce qu'on ne voulait pas…

mais nous rend à nous même ce que nous pensions laisser?

 

Tout le mystère de l'amour

est dans cette innocente question

 

L'amour nous ouvre-t-il ou nous enferme-t-il avec nos autres?

 

Par cet impossible amour

par sa dualité qui nous défait dans son néant

est né occulte ce temps qui nous assassine

pour nous rendre toujours à nos possibles

mais toujours pour un temps

et par qui nous communions

avec notre intègralité?

 

De l'amour vient cette malédiction

et la perle de sa resplendissante conscience

qui échappe toujours à nos tortueuses histoires

que nous semons dans la mort

 

 

 

El guerrero del amor

y

la herida compartida

 

 

 

  Cuando dos pieles se unen

no existe un afuera

donde echar la culpa

del interior al interior

la herida es mutua

y lo que duele, dolerá

por ambos lado de la victoria

y lo que complace, complacerá

por ambos lados de la conquista

 

 

Dos pechos unidos

sueñan y respiran al unisono

y el susurro o el grito del uno

resuena como la propia voz ajena de otro si mismo

 

 Quien mata, se matara

  Quien ama, se amara

el dolor o la complacencia

habiendo perdido su dueño

pertenecen entonces al universo de lo que somos juntos

este mundo que reúne las almas en su lecho de amor y destino.

 

Que decir cuando lo que dices es otro dicho tuyo

que hacer cuando lo que haces es otro hecho tuyo

 

 

El amor que une hará que lo dicho o lo hecho

cobre siempre su significado divino

mas allá de lo que somos

y por este sendero tortuoso

cada uno caminando creyéndose solo

rayo de luz perdido de vuelta al corazón de su anhelado otro

se cruzara con su inconcebible destino

donde hallaras por fin lo que no querías

devolviéndonos a nosotros mismos lo que creiamos dejar.

 

Todo el misterio del amor

recae en esta inocente pregunta:

 

el amor nos abre o nos encierra con nos otros?

 

Por este imposible amor

por su dualidad que nos deshace en la nada

nació oculto este tiempo que nos asesina

para devolvernos siempre a nuestros posibles

pero solo por un tiempo!

Y por quien comulgamos

con nuestra integridad.

 

Del amor viene esa desdicha y la perla de su resplandeciente conciencia

que se escapa de las historias enredadas

que sembramos en la muerte

 

 

The Warrior of Love

and

the Shared Wound

 

 

When two skins unite us

Elsewhere does not exist

To throw in his guilt

From inside to inside

The wound is mutual

And what hurts,

hurts both sides of victory.

And what is good is also

on both sides of the conquest.

 

Two united breasts

in heart, Dream and breathe

And the whisper or cry of each

Resounds as the own voice of another self.

 

Who kills, kills himself,

Who loves, will love

Pain or joy

Having lost their master

Are then in the universe of what we are together

This world that unites souls in its bed of love and destiny.

 

What to say when what you say is another says about yourself

What to do when what you do is another fact of yourself.

 

The love that unites us will make what is said or done

Will be tinged with a divine signified

Beyond what we believed to be

And by this winding path

Walking each one believing alone

Ray of light lost back to this other missed

Will meet in their inconceivable destinies

Where to finally find what we did not want ...

But gives back to us what we thought we would leave?

 

All the mystery of love

Is in this innocent question

 

Does love open or shut us up with others?

 

Through this impossible love

By its duality which defeats us in its nothingness

Is born occult this time that assassinates us

To always bring us back to our possibilities

But always for a time

And by whom we communicate with our entirety?

 

From love comes this curse

And the pearl of his resplendent conscience

Which always escapes our tortuous stories

That we sow in death

 

 

 

 




La paix, ombre ou lumière des épées?

 

Entre les gouttes de lumière sombrent les ombres

sur le fil de l'horizon se nichent les étoiles

dans la prairie le souvenir des chênes encinas

est émietté par l’œil jaloux du soleil

et les piliers de paix

                (s'élevant vers leur ciel)

songeant sous les feuilles pérennes

s'élèvent dans chaque cœur d'être tombé

vaguant en cette quête vaine de leur pérennité

(perdu en ce monde d'éphémère )

 

En cette terre où la paix affleure

chaque jour sous la caresse de l'eau qui pleure

viennent les guerriers en quête

d'un trésor inconnu tant vanté

et l'ayant conquise sans même avoir dégainé

par la valeur ironique de leur abandon sans défense

s’oxydent leurs armes

se dénudent leurs amères armures

et tombants à leur tour

sans savoir ni pourquoi ni comment

par la simple absence d'un ennemi à haïr,

nourri au sein de leurs filets d'eau suintant de la terre

par le lait de paix de la voie des étoiles

et la course silencieuse d'un soleil sans présage

ils s'unissent à leurs conquêtes

et devenant cette terre qu'ils ont foulé

ils attendent enfin serein la venue de cet autre guerrier

comme dissous sans lutte

par l'histoire sans commencement du guerrier arrogant

toujours vaincu en sa féminité universelle, sa conquête?

où s'éparpille sans espoir de retour

ses forces vitales en elle

qui attend comme le temps